Motion des représentants des personnels enseignants et des représentants des  parents d’élèves du lycée Picasso de Perpignan

Boycottées par une partie des élus autour du conseil d'administration du lycée Picasso mardi 15 février, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant l'établissement pour annoncer la création de la fondation en attendant la prochaine fondation demandée. Les notes ont été revues à la hausse.

Retrouver le FLASH INFO N°3 de la semaine du 20 au 26 mars ICI 

 

Les représentants CGT Educ’action, SNES-FSU, SNEP- FSU, SUD Education des enseignants et les représentants FCPE des parents d’élèves du Conseil d’Administration du Lycée Pablo Picasso dénoncent une Dotation Horaire Globale insuffisante et protestent contre la dégradation des conditions d’étude des élèves.

Nous constatons que cette dotation s’inscrit dans un cadre de rigueur budgétaire où la rentabilité l’emporte sur le devoir de service public d’éducation que l’Etat se doit de fournir aux citoyens. Les prévisions d’effectifs communiqués par le Rectorat s'avèrent largement sous-évaluées et non conformes aux effectifs réels

La marge de manœuvre de l’établissement est de plus en plus limitée. Or il est important d’offrir aux élèves le choix : celui des formations, des spécialités et des options dont le nombre proposé aux élèves se voit réduit chaque année.  Nous ne pouvons que constater que la faiblesse de cette dotation ne permet ni la baisse des effectifs par classe ni d’effectuer des dédoublements de classe avec des cours à effectifs réduits en particulier dans les spécialités (certains groupes de spécialité sont à 36 alors que d’autres sont à 6). Ces dédoublements sont pourtant nécessaires pour la qualité de la formation de nos élèves et leur préparation aux épreuves orales. De plus, cette dotation ne permet absolument pas d’assurer un accompagnement personnalisé digne de ce nom pour améliorer la qualité du sur l’orientation en concertation avec les familles.

Or les besoins sont énormes et il est urgent d’agir face à l’augmentation des inégalités scolaires. En effet, nous constatons depuis la pandémie de plus en plus de jeunes en détresse scolaire et nous ne souhaitons qu’une chose, c’est leur prise en charge. Les « pactes » et les petits aménagements autour de « projets novateurs » ne peuvent nous satisfaire car ils ne font qu’augmenter la charge de travail des enseignants sans aucune garantie d’efficacité. Ce ne sont que des emplâtres sur des jambes de bois.

Nous ne pouvons accepter que les moyens humains pour les remplacements ne soient pas suffisants et que certains collègues soient contraints d’assurer ces remplacements pour ne pas pénaliser les élèves. Cette situation accroît leur charge de travail alors que dans le même temps de nombreux postes d’enseignants sont supprimés.

L’Etat manque à son devoir de service public d’éducation de toutes les citoyennes et tous les citoyens.

En conséquence, nous ne pouvons accepter cette dotation dont le volume global ne permet pas une répartition qui réponde aux besoins de l’établissement.

 

Les représentants CGT Educ’action, SNES-FSU, SNEP- FSU, SUD Education des personnels enseignants et d’éducation, les représentants FCPE des parents d’élèves du Conseil d’Administration du Lycée Pablo Picasso, attachés à la réussite de tous les jeunes ne peuvent accepter la proposition de cette DHG  et exigent une dotation à la hauteur des besoins, qui permette à notre établissement de jouer pleinement son rôle.